Projet de recherche documentaire sur la nécropole de l’âge du Fer de Cagnano (Haute-Corse)
Boucle de ceinturon, alliage cuivreux. Coll. Musée des Confluences, inv. 80014862. Photo Nicolas Rouzeau.

Le projet collectif de recherches sur les sépultures de l’âge du Fer  a donné l’opportunité d’initier l’inventaire et l’étude de mobiliers issus de la nécropole protohistorique de Cagnano (Corse), découverte en 1900, et qui ont été répartis dans plusieurs musées en France et en Italie (Marseille, Lyon, Bastia, Bagnols-sur-Cèze, Florence).  

Fibule à laquelle est suspendue une chaînette terminée par une pendeloque, alliage cuivreux. Avant et après restauration. Coll. Musée des Confluences, inv. 80015001. Photo Nicolas Rouzeau.

La DRAC de Corse a souhaité que ces travaux d’inventaire et de photographie de l’ensemble de la collection, du dépouillement et de la numérisation des archives relatives à la découverte du site, soient complétés par des analyses des mobiliers dans la perspective de documenter les collections de l’âge du Fer en Corse. Elle a confié à l’association Musées Méditerranée le soin de réunir une équipe composée de chercheurs, archéologues, anthropologues, chimistes, de doctorants, de conservateurs de musées et attachés de conservation du patrimoine pour mener à bien un projet collectif de recherche.

Fibule reliée à une pince par trois chainettes, alliage cuivreux. Coll. Museo archeologico nazionale di Firenze, inv. 208555. Photo Nicolas Rouzeau.

L’opération a pour objectif de constituer une collection virtuelle des objets dispersés dans des fonds publics et dans des fonds privés, au moyen de photographies macroscopiques ; d’en proposer une analyse comparative et une présentation scientifique, culturelle et chronologique, sur les siècles d’occupations présumées (IXe-Ve siècles av. n. è.) ; de restituer les données historiographiques sur le gisement de Cagnano par la consultation des archives publiques et privées.

Courrier adressé par Jacques Agostini à Arnould Locard le 21 février 1901 l’informant de la découverte. Collection privée. Photo Nicolas Rouzeau.
Pendeloque, alliage cuivreux. Coll. Musée Léon Allègre, Bagnols-sur-Cèze. Photo Nicolas Rouzeau.

Les approches scientifiques visent à détecter les traces discrètes des modes de sépultures, de l’utilisation des parures et des céramiques grâce aux restes de tissus, de végétaux et à toutes substances organiques liées à ces vestiges, à l’échelle isotopique.

Ces recherches incluent la restauration d’objets, destinée à une meilleure compréhension des détails, tout en répondant à un choix didactique en vue de leur présentation au public. Le retrait des concrétions permet une lisibilité des objets offrant à voir des décors et des traces de fabrication et/ou d’usure, donnant lieu à des observations propres à renouveler les interprétations.

Louche (simpulum), alliage cuivreux. Avant et après restauration. Coll. Musée des Confluences, inv. 80014800. Photo Nicolas Rouzeau.

Ce travail se conclura par une publication et une exposition au musée d’archéologie de la Corse, à Sartène, mettant en valeur les échanges entre la Corse, l’Italie, les Alpes et la Ligurie dans la période du VIIe-Ve siècle avant notre ère.

Ce projet bénéficie du soutien financier de l’État – Direction régionale des affaires culturelles Corse (Service régional de l’archéologie).