Le projet collectif de recherches (PCR) sur les sépultures de l’âge du Fer a donné l’opportunité d’initier l’inventaire et l’étude de mobiliers découverts dans la nécropole protohistorique de Cagnano (Corse) en 1900-1901, puis dispersés dans plusieurs musées (Marseille, Lyon, Bastia, mais aussi Bagnols-sur-Cèze, Florence.)
Musées Méditerranée porte le projet d’inventaire et de photographie de l’ensemble de la collection, du dépouillement et de la numérisation des archives relatives à sa découverte ainsi que des analyses de restes organiques sur des objets conservés à Lyon.
L’opération vise, d’une part, à constituer une collection virtuelle des objets dispersés dans cinq musées par des photographies macroscopiques ; d’autre part à consulter les archives publiques et privées en vue de réunir des données historiographiques sur le gisement de Cagnano et sur Ernest Chantre, à qui avait été confiée, en 1901, l’étude d’une partie des mobiliers de Cagnano.
Cette étude a pour ambition de restituer l’histoire des recherches archéologiques au début du XXe siècle, le rôle et les échanges entre les savants, les amateurs d’archéologie et les conservateurs de musées. Il s’agit notamment de mettre en exergue la manière dont les collections parviennent dans des musées et de démontrer l’apport des archives dans la connaissance des collections. Ce travail se conclura par une publication et une exposition entre les divers musées partenaires mettant en valeur les échanges entre la Corse, l’Italie, les Alpes et la Ligurie dans la période du VIIe-Ve siècle avant notre ère.
Ce projet bénéficie du soutien financier de l’État – Direction régionale des affaires culturelles Corse (Service régional de l’archéologie).