Musée juif comtadin - ancienne synagogue
Située au coeur de l'ancienne « carrière », rue en provençal, et classée au titre des Monuments Historiques depuis 1924, la synagogue d'une très grande originalité est remarquablement conservée.
Construite à la fin du XVe siècle sur les fondations d'une ancienne maison, la synagogue ne conserve de cette époque qu'une partie de la salle basse et la tour d'escalier. Reconstruite en partie au-dessus de la rue hébraïque au XVIIIe siècle, elle est conçue sur deux niveaux superposés et son agencement revêt des spécificités propres aux communautés du Comtat Venaissin et d'Avignon.
Le vocabulaire architectural et ornemental, unique a monde, qui se retrouvait dans les quatre synagogues du Comtat au XVIIIe siècle est conservé uniquement à Cavaillon et Carpentras.
La synagogue était un élément majeur de la vie de la communauté, à la fois lieu de prières, de réunion mais aussi école. Elle accueille désormais le Musée juif comtadin (Musée de France) qui possède une riche collection d'objets cultuels et de manuscrits témoignant de la vie collective des « juifs du Pape »
Thématiques : Arts religieux / Histoire locale régionale / Musée de site /
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Du cours Gambetta (axe principal du centre ville) prendre la rue Chabran. La rue Hébraïque est alors la première rue à gauche.
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Visites guidées uniquement
Du 1er janvier au 31 mars : ouverture pour les groupes sur réservation uniquement
Basse saison (1er au 30 avril et 1er octobre au 31 décembre) : visites à 10h, 11h, 14h, 15h et 16h
Haute saison (2 mai - 30 septembre): visites à 10h, 11h, 12h, 14h, 15h, 16h et 17h
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- Plein tarif : 7 €
- Tarif réduit : 5 €
- Tarif de groupe : 5
- Autres : Gratuit : Moins de 18 ans, personnes handicapées et leur accompagnateur, professionnels du tourisme, journalistes, conservateurs, titulaires carte ICOM, personnel du ministère de la culture, accompagnateurs de groupe (limité à 2)
Entrée gratuite pour tous :
Manifestations culturelles locales, nationales et européennes (Féria du melon, Nuit des musées, Journées européennes du patrimoine?) et 1er dimanche du mois (mai à septembre)
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Acquisitions FRAM :
Intérieur de synagogue dans les Etats du Pape Si l'on excepte la synagogue qui est notre plus bel "objet", les collections du Musée juif comtadin sont des témoignages, riches de sens avant toute autre considération. L'acquisition d'un tableau, c'est se doter d'une puissance d'évocation par l'image que l'on pourra comparer à la réalité des vestiges cavaillonnais. A quel titre ? Evoquer la sociologie des communautés juives résidant dans l'ensemble des états du pape aux XVIIe –XVIIIe siècles et remettre en séquence la forme architecturale des synagogues comtadines, originale en soi, mais dont la plus proche parenté morphologique se situe en Italie du Nord, plus spécialement à Venise, ainsi à la Scola Levantina,. Cette peinture renseigne ces deux points de vue. Etait-ce dû à l'ancienneté pour ne pas dire à l'antiquité de leur fondation ici, au côté à la fois refermé sur eux-mêmes des ghettos et foncièrement intégré à la culture provençale environnante, les Écoles du Comtat répondent à une coutume et partant à une architecture nulle part ailleurs attestées. L'espace liturgique s'affirme dans tout le volume de la salle de prières, éloignant du tabernacle le pupitre de lecture juché sur une tribune qui lui fait face. Les femmes, situées à part et généralement dans les parties hautes sont logées ici à l'inverse dans une salle basse. Ces traits sont connus par des textes et sont encore visibles dans les deux seuls édifices conservés du XVIIIe siècle : Cavaillon et Carpentras. Qu'en était-il un siècle auparavant, date probable du tableau ? Ce particularisme n'est sans doute pas apparu subitement, à quand remonte son apparition ? Le port d'un signe particulier, obligatoire depuis le concile du Latran en 1214, a pris à l'époque moderne la forme d'un chapeau jaune, marque d'exclusion et de tolérance mêlées, réservée aux seuls états pontificaux. Pour être attestée, cette réalité était jusqu'alors bien peu connue par la représentation figurée. A l'occasion de la restauration de la synagogue de Cavaillon, nous avons certes retrouvé une petite pièce de soie jaune glissée dans une pochette sous les lambris du XVIIIe siècle… Le fait de donner à voir une communauté, représentée en tant que telle avec cette marque, est d'un intérêt exceptionnel. Si le lien de cette toile avec les états pontificaux ne paraît pas contestable, s'agit-il pour autant d'une synagogue comtadine ? Bien qu'anonyme, quelle est la nature du regard de l'auteur, témoin extérieur ou peintre issu de la communauté des juifs ? L'attribution du décor, le caractère des luminaires, des costumes, la composition de l'assemblée et des deux “visiteurs” à gauche, enfin, le rythme du rouge et or renvoient-ils à une référence provençale ? La disposition même des principaux éléments constitutifs de la salle commune - tabernacle, table de lecture et principe de séparation des sexes - correspond davantage à une définition plus "universelle" que comtadine. A l'occasion du centenaire de la naissance de Darius Milhaud, "juif de Provence", ainsi qu'il se définissait lui-même, une commande de peintures auprès d'une artiste-illustrateur - Antonella Savelli-Bolliger - pour un livre destiné aux enfants a été l'occasion de raconter en quatre langues ce que fut la vie au ghetto. C'est dans ce foisonnement d'images contemporaines que cette vision, inespérée, a pris sa place. Sylvie GRANGE
Informations détaillées :
Nom de l'artiste :
Genre : Photographie
Domaine 1 : Artistique
Domaine 2 : Croyance - Religieux
Datation : 0 / 1600 / 1700 Période : Période moderne (1492-1789) Provenance : Vente publique (Ader Tajan)
Dimensions : 0,74 x 0,98 m Matière : Huile sur toile Technique : Peinture
Commission : 1992 N° inventaire : MJC 92.1.001
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Activités :
Visites guidées /
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