Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain de Nice
Situé en cur de ville, à côté de la place Garibaldi et dans le prolongement de la Coulée Verte, le MAMAC a été conçu par les architectes Yves Bayard et Henri Vidal et inauguré en 1990. Il s'intègre dans un ensemble culturel, comprenant le Théâtre National de Nice et la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale. Les espaces se déploient sur cinq niveaux dont trois plateaux de 1 200 m² dévolus aux expositions temporaires et aux collections du musée. Un toit terrasse accessible au public offre une vue panoramique époustouflante sur Nice. Le Mur de feu d'Yves Klein, uvre magistrale, y est activé quelques soirées dans l'année.
Le MAMAC offre une plongée dans l'aventure de l'art des années 1950 à nos jours. La vocation du musée est de lier l'histoire artistique régionale et internationale. En effet, dès la fin des années 1950, Nice et la Côte d'Azur sont un territoire d'expérimentation et d'émulation artistique, véritable foyer de création qui rayonne au-delà des frontières nationales et attire des artistes du monde entier. Malgré la singularité des personnalités et pratiques, des tendances se dessinent autour de trois enjeux phare : l'acte d'appropriation et de détournement du quotidien (avec les Nouveaux réalistes notamment), l'art de geste et d'attitude (avec Fluxus) et d'une exploration analytique du tableau (avec Support/Surface et le Groupe 70). Ces recherches sont mises en regard de la création artistique européenne et américaine de ces soixante dernières années. La collection, riche de plus de 1 300 uvres de 300 artistes trouve ainsi son articulation essentielle dans le rapport entre le Nouveau Réalisme européen et l'expression américaine de l'art d'assemblage et du Pop Art mais déploie également des uvres majeures de l'art minimal ou de l'arte povera.
Un étage est consacré aux expositions temporaires, les deux suivants abritent les collections permanentes. Deux figures majeures de l'art du XXème siècle constituent le cur des collections : Yves Klein, notamment grâce aux dépôts des Archives Yves Klein, et Niki de Saint Phalle qui représente la plus importante collection de l'artiste en France (et la seconde en Europe) suite à sa donation en 2001.
Le MAMAC alterne expositions thématiques et monographies de personnalités majeures de l'art des cinquante dernières années. Ainsi, Tom Wesselmann (1996), Yves Klein (2000), Arman (2001), Niki de Saint-Phalle (2002) Robert Rauschenberg (2005), Richard Long (2008), Robert Longo (2009) Wim Delvoye (2010) ou encore Keith Sonnier (2015), ont fait l'objet d'une exposition au MAMAC. Le musée rend également compte du lien privilégié qui unit la région et l'Italie du Nord. Plusieurs expositions ont ainsi été consacrées à des artistes de l'Arte Povera : Giovanni Anselmo, Gilberto Zorio, Pier Paolo Calzolari ou Michelangelo Pistoletto se sont succédé dans les salles du MAMAC.
Parallèlement à cette programmation, la galerie contemporaine et la galerie des Ponchettes incarnent la vocation prospective du musée.
Aujourd'hui, le public est fidélisé et suit le musée dans ses choix avec plus de 100 000 visiteurs par an.
Dans un objectif d'ouverture à tous types de publics, le MAMAC propose un programme de visites guidées et d'ateliers qui favorise l'accessibilité et la compréhension de l'art contemporain au plus grand nombre. Enfin, l'auditorium, le centre de documentation et la mise en ligne de la collection (via Videomuseum ou http://www.mamac-nice.org/) prolongent cet objectif didactique et fournissent un outil indispensable aux chercheurs. Thématiques : Art contemporain / Art moderne /
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Adresse : |
Accès : |
Place Yves Klein - 06364 - Nice Tél. : +33497134201 Fax. : +33497134202 Contact : mamac@ville-nice.fr
http://www.mamac-nice.org
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Tramway Ligne 1
Bus Lignes 3,7, 9/10
Parking Promenade des Arts Voir sur la carte |
Horaires : |
Tarifs : |
2 janvier-22 juin et 16 octobre-31 décembre : tous les jours de 11 h à 18h sauf le lundi
23 juin-15 octobre : tous les jours de 10 h à 18h sauf le lundi |
- Plein tarif : 10 €
- Autres : Enfants de moins de 18 ans, Etudiants, Demandeurs demploi, Bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), de lAllocation de solidarité spécifique (ASS), de lAllocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA, Grands invalides civils - GIC et Grands invalides de guerre GIG (ainsi quun accompagnateur par personne),
Conservateurs de musées, Journalistes, Enseignants avec Pass Education, PASS MUSEES DE NICE pour les Niçois et les métropolitains. [Ce Pass est offert à tous les Niçois et habitants de toutes les communes de la Métropole Nice Côte dAzur].
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Acquisitions FRAM :
Chaussure, aliment blanc La période de l'Aliment blanc s'ouvre en 1961. Malaval termine alors ses Reliefs. Après avoir vécu dans les Alpes de Haute Provence, il s'est installé à Vence. Un des premiers Aliments blancs était un relief, se souvient Malaval, "que je travaillais à plat sur une table. On aurait dit un plateau avec des pâtes qui grouillaient et un petit enfant qui passait par là a cru que c'était pour manger. C'est pourquoi je l'ai appelé l'Aliment blanc. Blanc parce qu'il était blanc, évidemment (1)." Voilà pour le titre. Quant à l'idée même qui préside à la démarche particulière de l'Aliment blanc, elle est née de l'observation d'un élevage de vers à soie lorsque la vertigineuse et blanche industrie des glandes séricigènes investit son habitat (2) . Comme l'écrit le critique Gilbert Lascault, l'Aliment blanc est ce "quelque chose [qui a] envahi autre chose, a déformé autre chose, vit aux dépens d'autre chose. […] l'Aliment blanc est une abominable chose venue d'on ne sait quel ailleurs, pour digérer des formes féminines, des armoires normandes, des fauteuils Louis XV, des boites noires, des chaussures, des bouteilles imprudemment laissées vides, des statues, des tableaux(3)." Dans le contexte d'une société marquée par une excessive prolifération de la chose périssable et surconsommée, le cycle de l'Aliment blanc est une relation constante avec l'imaginaire et les angoisses de Malaval. L'artiste parlera quelques années plus tard de cette période de création comme d'une "cure" qui servit d'exutoire à ses tourments car l'Aliment blanc est maladie, tumeur, pustule, excroissance, cancer(4). Pour traduire l'effet du grouillement, de l'envahissement, l'artiste opte pour des matériaux "expressifs" tels que coton trempé dans la peinture, papier mâché, stéarine, grains de riz, pâtes coquillettes et cacahuètes… La matière dégouline comme une lave en fusion, s'épand et englue les formes sous-jacentes. - (1) Propos de Robert Malaval cité dans le catalogue Robert Malaval, Attention à la peinture, 1993, Ed. EC. P. 12. (2) Art Press, Ed. Flammarion, Paris 1984, p. 38. (3) Gilbert Lascault, Art Press, Ed. Flammarion, Paris 1984, p. 35. (4) Idem, p. 42.
Informations détaillées :
Nom de l'artiste : MALAVAL Robert
Genre : Ustensile
Domaine 1 : Artistique
Datation : 1962 / 0 / 0 Période : Période contemporaine (1789 à nos jours) Provenance : Galerie Eric Touchaleaume
Dimensions : 0,25 x 0,18 x 0,7 m Matière : Chaussure de femme, cuir, carton et papier mâché Technique : Sculpture-objet
Commission : 1991 N° inventaire : 991.11.2
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Activités :
Animations pédagogiques / Ateliers / Visites guidées / Cycles conférences /
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