Un site exceptionnel
Le musée est installé dans les jardins verdoyants du château, aménagés vers 1840 sur les ruines de l'ancienne résidence des comtes de Toulouse puis de la Sénéchaussée, rasées en 1632 sur ordre de Louis XIII. Pins d'Alep, lauriers tins et frênes-fleurs en composent l'ombrage si recherché en période estivale.
Un label bien mérité
Il occupe les bâtiments d'un ancien couvent construit vers 1870 en un lieu dénommé La Vignasse, c'est-à-dire La Grande Vigne, plantée dans la basse-cour de la forteresse.
C'est un ensemble dynamique ouvert au public depuis 1985 qui a obtenu la mention Musée de France. Ce label désigne à l'attention du public les établissements qui respectent les normes de qualité et d'authenticité exigées des plus grands musées français.
Un musée archéologique
L'importance de la ville est mise en évidence par l'inscription latine découverte à proximité de l'ancienne chapelle templière Saint-Pierre-de-Campublic. Elle est identique à celle qui est gravée sur une base de statue découverte sur le rocher de Notre-Dame-des-Doms à Avignon ; on lit et traduit : T. CARISIVS. T.F / PR. VOLCAR. DAT (Titus Carisius, fils de Titus, Préteur des Volques ; donne). Le titulaire de cette haute magistrature administrait la confédération de 25 agglomérations (oppida) arécomiques dont Nîmes était le chef-lieu. Datée de la décennie 40-30 av. J.-C., cette dédicace est, à ce jour, la plus ancienne inscription latine découverte dans le département du Gard.
Nécropoles, mausolées, monuments civils ou religieux, habitations urbaines ou rurales, inscriptions, bornes miliaires de la Voie domitienne révèlent l'importance de la ville et de son commerce avec toute la Méditerranée, avant comme pendant la période gallo-romaine.
Le mausolée de l'île du Comte
C'est l'un des trois monuments funéraires, au moins, implanté sur notre territoire au bord du Rhône, prestigieuse voie commerciale. Ce mausolée exceptionnel est le plus ancien découvert en Gaule.
Une maquette tactile adaptée au public mal-voyant est présentée au public afin de reconstituer au 1/10e ce monument qui faisait 15 mètres de hauteur.
L'histoire de la ville et de sa foire
Elle se dessine grâce à la collection inédite d'objets provenant des fouilles du château comme à travers les vestiges de constructions médiévales qui ornaient la ville, église Notre-Dame-des-Pommiers, Croix Couverte, entre autres. Mais le musée n'est pas avare de trésors. Plus d'une centaine d'affiches, privilèges, mesures de police, tarifs, organisation, etc., rappellent les fastes de la célèbre foire de Beaucaire, bien illustrés par de nombreuses gravures des XVIIIe et XIXe siècles et d'autres documents.
La pierre de Beaucaire
Le livre de la Confrérie de Saint-Marc et un échantillonnage complet des outils utilisés par le dernier carrier illustrent la longue histoire de l'exploitation des carrières de pierre de Beaucaire. Momentanément, le musée abrite des objets restaurés en provenance de l'église Notre-Dame-des-Pommiers, dont la statue en bois doré de saint Marc, patron de cette confrérie. Qui est plus, deux salles sont consacrées à une collection d'histoire locale et d'art et traditions populaires.
Publications et vulgarisation
À la tête d'une bibliothèque documentaire, le musée a publié ou participé à la publication d'articles ou d'ouvrages scientifiques divers. Certains, plus destinés au grand public, ont été consacrés à des thèmes évoqués lors d'expositions temporaires, d'autres à des sites remarquables, comme le château, l'abbaye de Saint-Roman, voire la Voie domitienne. Ils sont disponibles, avec d'autres publications locales, à la boutique du musée.
Thématiques : Archéologie / Histoire locale régionale /